Lard pour lard
Forte de cet état de latence (rien écrit depuis des
lustres), je déclare aujourd’hui, à la suite de Richard Brautigan, qu’il pleut en amour !
Il pleut des chairs explosées
des âmes vides
des esprits lacérés
des fleurs violées/abusées.
Les questions fraîches des enfants :
Pourquoi ils se font exploser, les terroristes ?
Cela fait comment quand on explose ?
Quand on est mort, on ne peut plus boire ni manger ?
Il pleut des hallebardes
des vis et des boulons
les tirs des canons
font trembler les moucherons
Brautigan l’écrivait
Baudelaire le vivait
car « Baudelaire assistait
à un match de base-ball
il acheta un hot dog
puis alluma une pipe
d’opium.
Les
Yankees de New York
jouaient contre
les Tigres de Detroit.
Au cours du quatrième jeu
un ange se suicida
en sautant d’un nuage.
Il atterrit sur la deuxième base
ce qui eut pour effet
de craqueler tout
le terrain
comme un vaste miroir.
En raison
du danger
le match
fut reporté. »[1]
Il pleut des
hamburgers[2], les enfants
des sorcières déchiquetées[3]
anges et démons mêlés/ la part des anges des
démons ?
les nuages broient du lard
vite au discernement !
Kaléïdoscope recomposé, vitalité multicolore……………………………..…
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| dessin: Philippe Roux |
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